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Asherah
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7 février 2009

Considérations sabbatiques

"Le jour où un païen cesse d'observer le langage de la vie et suit simplement ce que les hommes font et leurs mécanismes erronés du temps est le jour où il doit retourner à l'église."
(Auteur inconnu)

wheelofyearweb

Je sais pas vous, mais moi quand j'étais jeune, je me posais beaucoup de questions à propos des Sabbats. Bien sûr, j'en connaissais la symbolique, mais je me demandais comment les anciens (qui n'avaient pas forcément de calendrier...) savaient à quelle date les célébraient? Bien sûr, ils avaient des astrologues, des devins, des druides... qui devaient calculer tout ça en fonction des astres, et en fonction des changements de la Nature sans doute (expl : la floraison de l'aubépine pour Beltane). Mais dans ce cas, si on tient compte des astres et de ces changements, la date de ces célébrations devrait logiquement changer chaque année. D'ailleurs, d'un point de vue astrologique, la date des solstices et équinoxes change presque tous les ans, soit dit en passant. Mais que faire des "sabbats majeurs", qui ne sont pas liés aux solstices et équinoxes?
Quand j'étais plus jeune, j'aimais considérer que les sabbats mineurs (solstices et équinoxes) comme liés au Soleil et les sabbats majeurs comme liés à la Lune. Donc je les célébrais à la Pleine Lune qui approchait la date officielle du sabbat. Je n'aimais pas l'idée de rester attacher à un calendrier, je préférais plutôt suivre des éléments naturels plutôt qu'une date "pré-imposée" par je ne sais quelle tradition moderne. Et puis, j'ai abandonné cette pratique, n'en gardant actuellement que l'habitude de célébrer trois jours sabbatiques, comme d'ailleurs trois jours de PL et trois jours de LN, avec comme point culminant le jour du milieu.

wheel2Pis là, je surfe sur le net et je trouve des dates de sabbats coooomplètement différentes que celles que nous, occidentaux attachés absurdement à notre calendrier, pratiquons.

Je lis ceci : Observatory, Washington DC. Cross-Quarter moments are interpolated as the midway points between the Solstices and Equinoxes measured in degrees along the ecliptic. Former NASA scientist Rollin Gillespie uses this spatial method rather than simply splitting in half the time interval between a Solstice and an Equinox.
Ce qui donne ces dates-ci, et qui changent bien sûr en fonction de l'hémisphère où nous nous trouvons.

Et puis je lis que le calcul des sabbats doit être fait selon une charte astrologique (sortie de je-ne-sais-où) que voici :
Samhain: Sun is at 15° Scorpio
Yule: Sun is at 1° Capricorn
Imbolc: Sun is at 15° Aquarius
Ostara: Sun is at 1° Aries
Beltaine: Sun is at 15° Taurus
Litha: Sun is at 1° Cancer
Lammas: Sun is at 15° Leo
Mabon: Sun is at 1° Libra

Ce qui nous donnerait les dates suivantes, d'après ce même site, mais alors qu'en est-il des dates scientifiquement calculées par nos bons astronomes des solstices et équinoxes?

Imbolc 2009: February 4
Ostara 2009: March 22
Beltaine 2009: May 6
Litha 2009: June 23
Lammas 2009: August 8
Mabon 2009: September 24
Samhain 2009: November 8
Yule 2009: December 23


logobMais là aussi, dans cette histoire de calculs compliqués comme lorsque l'on s'attache à un calendrier créé par l'homme déconnecté et conformiste et à des dates fixées par l'homme et non la Nature que nous souhaitons pourtant célébrer,  je me demande si nous n'allons pas trop loin? Trop cérébral? Trop scientifique? Les Sabbats ne sont-ils pas avant tout la célébration du Cycle de la Vie et de la Nature, sans cesse changeante et renouvelante? Ne faudrait-il pas s'attacher uniquement aux signes que celle-ci nous offre? Bien sûr, cela va à l'encontre de notre vie moderne bien réglée, ces célébrations devraient se tenir lorsque la Nature est prête et non pas lorsque nous le sommes...

Je précise qu'il ne s'agit que d'une réflexion que je mène depuis quelques temps déjà et que je souhaitais vous partager. Dans le paganisme, rien n'est jamais fixe, chacun célèbre à sa façon... et c'est très bien comme ça :) Comment vivez-vous les Sabbats? Que pensez-vous de notre façon habituelle déconnectée de la Nature de les célébrer?

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Commentaires
F
Je comprends les questions que tu poses dans leur ensemble, toutefois permets-moi de relever que ces calculs ne sont pas que des prises de tête scientifiques, mais il s'agit des planètes, et donc de la Nature avant tout. L'astrologie est une science vieille comme le monde, et on peut supposer qu'il y avait dans toutes les organisations sociales un astrologue (ou astronome, à l'époque c'était le même) qui indiquait au peuple le calendrier des fêtes en observant le ciel. <br /> Pour ma part, je ne célèbre pas un Sabbat à une date donnée, mais pendant la période, en fonction de mes disponibilités aussi matérielles que mentales !
S
Je vois les choses ainsi : Le calendrier et les dates officielles sont comme une horloge dont le tic tac nous inviterait à prendre conscience des changements qui se sont opérés, s'opèrent ou sont sur le point de s'opérer. C'est en quelque sorte un garde-fou qui nous ramène notre attention vers la terre.<br /> <br /> Mais ce n'est pas lui qui décide de l'heure de la célébration, c'est Elle, autour de moi et en moi.<br /> Pour que mon rituel ait un sens, je dois entendre son chant dans la nature, son appel, puis le visualiser, le ressentir dans tout mon être. Souvent aussi, j'attends que mes humeurs soient en accord avec l'instant.<br /> <br /> Il y a les dates mais aussi la forme du rituel que l'on s'impose. J'ai crée mon autel pour Imbolc mais je me passerai sans doute cette année du cadre rituel préétabli. J'ai vu Brigid, sous plusieurs formes au matin de sa fête. J'ai senti le froid, la neige et le feu du soleil renaissant, j'ai croisé des cygnes flottant sur une rivière. La Déesse était bien là et j'ai admiré son passage à travers la fenêtre du bus qui me ramenait à la maison. J'ai entendu ce qu'Elle avait me dire ce jour là et je n'ai eu besoin de rien d'autre que mes propres sens. C'était mon rituel d'Imbolc et je l'ai vécu ainsi.<br /> <br /> Que ce soit dans le temps ou l'espace, je suis d'avis que nous nous imposons trop souvent des limites nuisibles. Célébrer pour dire que l'on a Célébré, à quoi bon ? Cela doit se vivre et non se résumer à un geste que l'on répète sans savoir pourquoi et sans élan personnel.
V
C'est tout simplement une question normale que tu te poses. Je crois qu'elle est excellente d'ailleurs, car elle nous fait réfléchir sur l'origine de nos pratiques, et leur perpétuation dans le temps : Ça se rattache après tout à la condition paradoxale du païen moderne. Et je me la pose de plus en plus d'ailleurs. <br /> <br /> Je pense effectivement que les Anciens était tellement plus à l'écoute qu'ils sentaient, en eux et autour d'eux, le moment venu de célébrer tel ou tel sabbat, sachant que souvent ça ne se déroule pas que sur un seul jour : c'est une préparation, une célébration, et une clôture plus ou moins ferme. Aujourd'hui, je suis les dates "clés", données par nos calendriers mais je sais très bien que ça ne signifie rien puisque ça n'est en rien "exact". Donc c'est juste un repère dans le fil du temps. Ensuite, selon mon ressenti, je le célèbre avant ou après la date. A long terme, j'espère être capable de retrouver les réflexes des anciens et de "sentir" comme eux le bon moment.<br /> <br /> PS : tu as reçu mes mails ?
Asherah
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