L'anis vert

L'anis vert
Pimpinella anisum

(Source)

Synonymes

Boucage à fruits suaves, pimpinelle anis, anis boucage, petit anis, anis officinal, anis d’Europe.

Correspondance planétaire:

Lune.

Elément:

Eau-Air. 

Famille:

Famille des apiacées (ombellifères) 

Description

Sa tige striée peut atteindre 30 à 80 cm, et porte différentes sortes de feuilles, celle de la base, arrondies et entières, les suivantes à trois divisions en cœur, les suivantes encore à 3 ou 5 divisions étroites ; enfin les dernières sont plusieurs fois redécoupées en fines lanières. Ses fleurs blanc jaunâtre, groupées en ombelles de 8 à 15 cm de rayon, sans involucres ni involucelles. Ses fruits (diakénes) sont de forme ovoïde de 2 mm de long.

Culture

Puisqu’on ne trouve pas d’anis vert à l’état sauvage, il est nécessaire de le cultiver. Choisir un terrain léger, chaud, perméable et exposé au Sud. Semer en ligne, après les dernières gelées.

Récolte

Récolter les amas de fruits en août-septembre, lorsqu’ils viennent juste de brunir. Opérez à la rosée du matin pour éviter qu’ils ne s’égrènent prématurément. Faites-les sécher au soleil ou à l’ombre. Battez-les, et conservez-les dans un endroit sec.

Histoire et traditions
      
L’anis est probablement né en Orient, et il n’existe en Europe – malgré l’un de ses noms vulgaires – qu’à l’état cultivé. On le dit également originaire de Crète et d’Egypte.

Mentionné par Hippocrate, Théophraste et Dioscoride, Pline dans son livre XX dit : « L’anis vert se trouve au nombre de quelques plantes louées par Pythagore ; il se prend dans un vin contre les piqûres de scorpion… Mis sous l’oreiller de façon à le respirer en dormant, il chasse les mauvais songes. Il donne l’appétit… »

En 812, Charlemagne en ordonne la culture dans les domaines impériaux.

Hildegarde de Bingen affirmait que attaché autour du cou, on ne « pouvait être victime de l’évocation des démons, des formules magiques, des ensorcellements… ». L’anis renforcerait ainsi un « moi » faible (comme de nombreuses plantes à huile essentielle).

L’école de Salerne vers 1075 le cite comme stomachique.

« Platéarius : le livre des simples médecines » du Moyen-Âge, le développe comme « graine chaude et sèche du troisième degré », utile contre les « ventosités », les indigestions, les rots aigres et les douleurs des boyaux de cause froide, et contre les maux d’oreilles. Ce livre décrit également le fait qu’il « accroît le lait chez la femme et la semence chez l’homme ».

L’anis est une plante familière de l’ancienne médecine chinoise et indienne. En Europe, il est mentionné dès le VIIIè siècle, et Albert le Grand le recommande au XIIIe. A l’heure actuelle, on distingue plusieurs variétés : l’anis de Touraine, très vert et très doux ; l’anis russe, noirâtre ; l’anis d’Albi, blanchâtre ; et l’anis d’Espagne, de teinte cendrée – le plus réputé de tous.

Composants

On utilise la graine mûre. Son odeur aromatique est due à son huile essentielle (2-6%) constituée à 90% : d’anéthol et isoanéthol (estragol ou méthylchavicol), également de cétones d’aldéhydes, de terpènes et de sesquiterpènes. L’effet antispasmodique est du à sa forte concentration en éthers. La graine possède 10 à 30% d’huile grasse et 20% d’albumine. Enfin on retrouve entre autres des sucres, des minéraux, de la choline et de l’acide anisique.

Il existe un moyen simple et efficace de savoir si l’huile essentielle est suffisamment riche en éthers, il suffit de la mettre au frais pour provoquer une cristallisation en masse. Ceci est caractéristique de l’huile essentielle d’anis vert.

Propriétés médicinales
      
Selon Maurice Mességué, l’anis est l’un des meilleurs amis de l’appareil digestif.

En effet, les fruits de l’anis vert stimulent l’ensemble des fonctions du corps, activent les sécrétions, soutiennent la pompe cardiaque, amplifient les échanges respiratoires, renforcent les défenses de l’organisme contre l’infection, et accroissent le rendement des cellules nerveuses – donc du cerveau et de la moelle épinière.

Le Docteur Leclerc la recommande contre l’asthme et les quintes de toux suivant une coqueluche, contre la toux des grands fumeurs, celles des bronchitiques chroniques.

L’anis est surtout recommandé chaque fois qu’il s’agit de stimuler l’appareil digestif et d’éviter les troubles dus aux digestions difficiles (migraines, vertiges, coliques venteuses). La plante fait merveille contre la toux, l’asthme, les bronchites et la mauvaise circulation du sang.

Elle est également utile contre les règles douloureuses et comme galactogogue (production de lait maternel). C’est surtout l’anéthol qui stimule le système glandulaire, ce qui lui confère ses vertus galactogène et oestrogèniques.

L’anis est encore indiqué contre la fatigue générale accompagnée de migraines et de défaillances cérébrales. Les étudiants en période de pré-examen, les responsables d’entreprises au moment des bilans… se trouvent bien de 2 infusions par jour aussitôt après les repras.

Comme carminative, elle s’associe aux semences de plantes dites chaudes : le fenouil, le cumin, le carvi, la coriandre et l’angélique en quantité égale, sous forme d’infusion ou de décoction.

(Source)

Utilisations médicinales & préparations spéciales

Infusion et décoction

Comptez 5 à 10 pincées d’anis vert par litre d’eau. Une à 2 tasses par jour, comme stimulant, contre les digestions difficiles et les règles douloureuses.

Poudre

Pilez très finement, avant le repas principal, 2 à 3 pincées de grains d’anis, que vous avalerez avec du miel, du sucre, de l’eau ou une tisane quelconque. (une seule dose par jour)

Décoction

Pour l’usage externe (notamment en compresses sur les seins pour les désengorger et provoquer l’afflux de lait) : comptez 15 à 20 pincées de fruits par litre d’eau.

Bains de mains et de pieds

Comptez une cuillerée à soupe de grains par litre d’eau.

Infusion complexe

Pour tous ceux qui ont des digestions difficiles ou des ballonnements : 2 pincées d’anis vert, 2 pincées de fenouil, 2 pincées de sauge et 2 pincées de menthe par litre d’eau.

Liqueur digestive de Marie-Antoinette Mulot

Faire macérer pendant 30 jours, 50 grammes de semences avec un bout de cannelle dans ½ litre d’eau-de-vie pour fruits (30 à 40°). AU bout de ce laps de temps, filtrer. Faire un sirop de sucre, ajouter au liquide. Cette liqueur est excellente après un repas un peu lourd.

Propriétés et usages magiques 

Divinités associées :

Appolon, Hermes, Mercure.

Lame de tarot :

Le Chariot

Genre :

Masculin

Propriétés :

Selon Marina Medici, l’odeur et la saveur de ces fruits auraient le pouvoir d’éveiller les énergies subtiles employées en magie, qu’ils soient pris en infusion avant un rituel, ou brûlés en encens. 

L’anis est un ingrédient fréquent dans les recettes modernes qui visent à aider quelqu’un à trouver un amoureux. Les propriétés magiques de cette herbe sont utilisées pour traiter les questions de réalisation personnelle. L’anis aide à s’ouvrir à la joie et à apprécier la compagnie de l’autre, ce qui peut être favorable en amour et en amitié !

Utilisé dans des charmes simples, l’anis est connu pour apporter de la joie, ou pour protéger des cauchemars (en oreiller magique, par exemple). Une autre de ses propriétés est d’apporter la protection lors de voyages dans l’astral ou lors de transes chamaniques. Les graines sont souvent moulues et ajoutées à des gâteaux fabriqués pour des rituels lunaires.

Associé au laurier, l’anis génère une atmosphère propice à la réceptivité psychique, parfaite pour toutes les activités du type méditation, visualisation, divination, etc.

L’anis est utilisé dans les rituels de purification et de protection, parfois réalisés en Lune Noire. Accrochez un petit sac bleu contenant de l’Anis près des portes de votre demeure ; cela contribuera à disloquer les vibrations négatives de l’aura des habitants ou des invités.

Recettes de Cooking Craft :

Petits biscuits à l’anis

Ingrédients :

- 250g de sucre
- 3 oeufs entier
- 300g de farine
- 20 g de graines d'anis

Préparation :

Fouetter les œufs mélangés au sucre au batteur électrique. Lorsque le mélange blanchit (environ 20 min, c'est long mais c'est nécessaire pour que le sucre fonde bien), y ajouter les graines d'anis.
Incorporer petit à petit la farine tamisée.
Avec une poche à douille (ou avec une cuillère), mettre par petits tas bien espacés (pour qu’ils s’étalent sans se coller les uns aux autres) sur une plaque beurrée et farinée, ou sur du papier sulfurisé.
Laisser reposer quelques heures.
Faire cuire à chaleur moyenne.
Arrêter la cuisson avant que le dessus ne brunisse.

Sablés à l’anis 

Ingrédients (pour 30 pièces environ) :

- 200 g de farine
- 125 g d'amandes en poudre
- 150 g de beurre mou
- 100 g de sucre en poudre
- 1 sachet de sucre vanillé
- 1 oeuf entier
- 2 cuillères à soupe d'anis vert en grains

Préparation :

Mélanger le sucre en poudre et le sucre vanillé, ajouter le beurre coupé en morceaux.
Mélanger jusqu'à ce que le mélange blanchisse.

Mélanger la farine, l'amande en poudre et l'anis, ajouter le mélange et former un puit.

Verser l'oeuf battu en omelette, puis malaxer avec les mains jusqu'à obtenir une pâte homogène.

Préchauffer le four à 180°C (Th 6).

Fariné le plan de travail, puis étaler la pâte jusqu'à une épaisseur de 4 mm.
Découper à l'emporte-pièces des formes variées et disposer les petits gâteaux sur la plaque du four beurrée.

Faire cuire environ 15 min, les gâteaux sont cuits lorsqu'ils sont dorés; laisser refroidir les sablés sur une grille à pâtisserie. Laisser reposer sur une grille, sinon ils ont tendance à ramollir.